Les sablières
L'exploitation moderne des sablières sur le site des landes de Cadeuil remonte, semble-t-il, au XIXème siècle avec la fondation des Ets Mercier en 1860. Deux entreprises exploitent actuellement des sablières sur le site :
- la société Mercier et fils : autorisation d'exploiter sur 2 sites : le secteur des Coudres (58 ha) et le Lac de Cadeuil (42 ha).
- la société des carrières Kléber Moreau : autorisation d'exploiter par la filiale SNC Clion sur le secteur au nord du Lac de Cadeuil (62 ha), et par la filiale SNC de la Meilleraie sur le secteur de la Montée Rouge (30 ha).
Impacts possibles : les sablières peuvent entraîner la destruction des habitats par défrichement puis exploitation du sous-sol, assèchement des milieux humides par rabattement de nappe, et ont des conséquences négatives pour les espèces inféodées aux habitats qui se trouvent dégradés (loutre, chauves-souris, oiseaux landicoles…).
L'agriculture
Elle n'est présente que de façon marginale sur le site. Les cultures sont étendues sur le pourtour de la zone d'étude.
Impacts possibles : bien que très marginale sur le site, il existe un impact négatif potentiel lié à la pollution de la tourbière de la Châtaigneraie par infiltration des fertilisants dans le bassin versant. L'agriculture peut également avoir des effets positifs lorsqu'il s'agit de garder un milieu ouvert par le pâturage extensif.
La sylviculture et la gestion des forêts
La vocation de la forêt de Cadeuil n'est pas économique, mais plutôt de type multiusages : promenade, chasse, nature, exploitation du bois de chauffage.
Impacts possibles : puisqu'elle est extensive, l'exploitation sylvicole permet le maintien en bon état de conservation des boisements et des espèces inféodées aux milieux forestiers. On notera un effet positif de la conservation de la forêt sur la tourbière de la Châtaigneraie car elle permet le maintien de son alimentation en eau. Cependant, la substitution d'essences forestières caractéristiques des habitats par d'autres constitue le plus souvent une altération temporaire ou définitive de l'habitat : la problématique générale présentée est le maintien des habitats actuels par rapport à l'opportunité économique que peut présenter une plantation.
Les loisirs
Les campings et plans d'eau
Plusieurs campings sont présents au sein du site Natura 2000. Trois d'entre eux bénéficient de plans d'eau qui leur permettent une offre d'activités diversifiées.
Impacts possibles : elles peuvent amener la disparition d'habitats ou d'espèces suite à l'artificialisation de zones intéressantes du point de vue biologique (par exemple : Spiranthes aestivalis au camping des Étangs Mina).
La chasse
Bien présente, il existe 3 Associations Communales de Chasse Agréée dans le secteur (elles concernent les 3 communes du site Natura 2000). Il existe également des propriétaires de chasses gardées et des bailleurs du droit de chasse.
Impacts possibles : d'une manière générale on peut considérer que les aménagements réalisés pour la chasse sont compatibles, voire favorables à la conservation des habitats ; par exemple : la création et l'entretien des allées de chasse dans les landes favorisent la biodiversité. Seules quelques adaptations doivent être envisagées, comme le respect d'un calendrier adapté et un positionnement des allées sans conséquences négatives sur le milieu naturel.
La promenade, les randonnées, la fréquentation touristique
Les sentiers balisés sont les plus fréquentés (GR 360 et sentiers de randonnées du Pays Rochefortais). La cueillette est pratiquée surtout au printemps pour les jonquilles et à
l'automne pour les champignons. Les points forts d'intérêt touristique sont localisés en dehors du site, en bordure du marais de Brouage.
Impacts possibles :
- La randonnée n'a pas d'impact notable, sauf peut-être le risque d'incendie dans les pinèdes, et de dépôts d'ordures à la suite d'un pique-nique, par exemple.
- La circulation d'engins tout terrain : elle présente des effets négatifs tels que dégradation des habitats et dérangement de la faune.
- La cueillette : ses conséquences sont liées à la surfréquentation du site qui peut éventuellement entraîner le dérangement de la faune, le piétinement de la végétation, et la dégradation de certains habitats.
En savoir plus sur les usages et activités des landes de Cadeuil en téléchargeant le volume socio-économique du DocOb.